Après des études d’histoire au début des années 1980, j’ai fait un pas de côté pour devenir comédien, activité que j’ai pratiquée une quinzaine d’années.
En 2000, l’épilepsie est apparue et, après une opération au cerveau, elle s’est installée dans mon quotidien et a petit à petit changé ma vie. J’ai arrêté le théâtre et me suis orienté vers l’administration. Après cinq années passées à l’administration de l’Espace Reuilly, espace événementiel à Paris, j’ai dû changer de poste et le parcours du combattant a commencé. Malgré une reconnaissance de travailleur handicapé reçue en 2014, mon employeur, une institution publique, n’a pas été en mesure de mettre en place des conditions de travail adaptées à mon handicap, et j’ai perdu mon emploi. Cet épisode professionnel m’a profondément affecté et révolté. Je suis en pension d’invalidité depuis 2017.
Pour ne plus être seul face à l’épilepsie, j’ai adhéré à l’association Epilepsie-France. En participant à des groupes de parole, j’ai entendu les nombreuses difficultés rencontrées par les malades et leurs proches. C’est ainsi qu’est née mon envie de réaliser un documentaire qui ferait entendre les personnes touchées par cette maladie.
C’est en voulant concilier mes études d’anglais avec mon amour du cinéma et des productions documentaires qu’au début des années 2000, je me suis orientée vers la traduction audiovisuelle.
Après avoir été formée à la technique du sous-titrage au sein de la société BBC-COM Paris, je suis devenue adaptatrice audiovisuelle freelance puis, en 2009, chargée de production pour les doublages et les sous-titrages de documentaires au sein de la société Nice Fellow, à Paris.
En couple avec Louis Doré depuis 2010, j’ai pu observer les difficultés sociales, professionnelles et psychologiques engendrées par l’épilepsie, ses crises et ses traitements.
Compagne, mais également aidante (statut dont on commence à reconnaître les particularités), je fais régulièrement face à un sentiment d’impuissance. En 2017, grâce à mon adhésion à Epilepsie-France, j’ai rencontré d’autres personnes – malades et aidants – touchées par l’épilepsie. Ces rencontres m’ont beaucoup apporté et m’ont motivée pour monter un projet de documentaire avec Louis. J’allais alors découvrir avec plaisir un autre aspect du documentaire : sa fabrication.
Réalisatrice de reportages et de documentaires, j’ai été contactée par Louis Doré et Aline Letrou afin de mener à bien la réalisation vidéo de leur projet.
Le constat du manque d’information autour de l’épilepsie m’a immédiatement frappée. Passionnée par le recueil de paroles qu’offre le témoignage, j’ai axé mes projets d’études autour de la narration et des techniques d’interviews. J’ai d’abord suivi un BTS audiovisuel option image (Boulogne-Billancourt). Bien que l’école axe le travail de l’image à travers le prisme de la fiction, filmer le réel est apparu très vite comme une évidence pour moi. Je me suis alors spécialisée en documentaire (Licence 3 Cinéma Documentaire à la Sorbonne Nouvelle) et en reportage (Licence 3 Journaliste Reporter d’Images à Valenciennes), en me servant du bagage acquis par la fiction pour travailler lumière et cadrage.
J’aime filmer le réel dans sa vivacité, sa franchise et son émotion. Il n’a pu en être autrement avec ce projet où nous espérons que chacun puisse se sentir concerné.
Quelques expériences et vidéos :
– réalisation de reportages pour TéléGrenoble et TvTours
– réalisation de clips vidéo pour le collectif de graffiti/street-art Hydrocomics
– réalisatrice de Rêves d’Himalaya, projet qui retrace l’aventure d’un cycliste dans l’Himalaya. Lien vers la version courte : https://www.youtube.com/watch?v=7Xv5lwkdvus
– co-réalisatrice d’une série documentaire sur les métiers du cinéma (en cours)
Pour me retrouver : Facebook : Alexandra Vives Video.
Originellement musicien compositeur du groupe « Le Bazar » et ingénieur du son autodidacte, je me suis tourné après la séparation du groupe vers la composition de musique de documentaires et de divers supports vidéos.
Le travail musical sur le documentaire Et soudain, l’épilepsie a consisté à recréer par le son un univers s’inspirant des flux électriques du cerveau. La particularité de ce travail a été d’illustrer et d’accompagner les interviews en prenant soin de ne pas accentuer le ton parfois grave des témoignages.